CSE-siège

Alerte canicule : rentrée suffocante !

Les vacances sont là ! L’occasion pour beaucoup de trouver enfin un moment de répit car ces derniers mois ont été particulièrement difficiles. Et la rentrée s’annonce bien pire encore.

A la lecture du bilan de l’emploi, force est de constater que les grandes manœuvres ont bel et bien commencé à FTV, sans attendre la signature de « l’accord-cadre sur le déploiement du projet d’entreprise ».

En 2018, la direction a réussi le tour de force de pousser vers la sortie autant de salariés que l’objectif annuel fixé par l’accord.  Les non permanents et les PTA du Siège payent le plus lourd tribut avec 174 ETP en moins. Dans le même temps, les heures supplémentaires rémunérées ont considérablement diminué.

La question qui se pose est donc de savoir si l’activité a baissé ou si ce sont les salariés qui subissent une intensification de la charge de travail. La réponse parait évidente tant les conditions de travail se sont dégradées et les arrêts maladie en constante augmentation ces dernières années. Et la rentrée ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices.

Les réorganisations permanentes, les déménagements incessants, la généralisation des open-space, l’intégration forcée de Vanves au Siège, la disparition des émissions emblématiques, les affaires de harcèlement, la qualité de l’air dégradée, les invalidités qui se multiplient, les recrutements externes sans transparence et le prochain départ massif des retraités ne vont pas arranger les choses.

Et côté équilibre vie-privée / vie-professionnelle, inutile de chercher une assistante sociale dans l’entreprise. Il va falloir confier vos difficultés à une plate-forme externe, c’est désormais la grande tendance, Avec tout ce que cela comporte de perte d’humanité et d’efficacité. Étrange choix de la part d’une direction qui se dit préoccupée par le bien-être et la santé des salariés et qui ose même l’écrire noir sur blanc dans un accord.

La transformation engagée depuis plusieurs mois au nom du numérique et des nouveaux usages s’inscrit incontestablement dans l’air du temps. Mais quand celle-ci ne se traduit que par des restrictions budgétaires et une absence totale d’accompagnement des salariés, les effets délétères étaient prévisibles. La direction avait la responsabilité de les anticiper. Au lieu de cela, la majorité des salariés ne trouve aucun sens à cette transformation de l’entreprise qu’elle ne fait que subir.

L’UNSA dénonce aujourd’hui, une politique d’entreprise qui économise tout sauf ses salariés !

Dans ce contexte, pas étonnant de trouver des volontaires pour un plan de départs. Un plan qui a été officiellement contesté par les mêmes syndicats qui aujourd’hui le valident et l’accompagnent. Un plan dont l’addition n’a pas fini d’être payée par ceux qui restent, puisque c’est l’entreprise seule qui finance cette injonction de l’Etat. La question de la rentrée de septembre sera donc : que restera-t-il à ceux qui restent ?

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