CSE-siège

La rentrée de Léon

liminaire CSE Siège extraordinaire du 3 septembre 2021

Les cartables pèsent de nouveau sur les épaules des enfants reprenant le chemin de l’école. Un autre poids pèse sur celles des salariés de la production qui n’ont pu quitter le chemin du transfert.

Des salariés qui, pour beaucoup, sont des contributeurs historiques de ce qui est sobrement nommé « branche d’activité » dans un traité d’apport que France Télévisions a été condamnée à communiquer aux représentants du personnel qui, comme les quelques 600 salariés signataires de la pétition ad hoc, s’opposent à cette entreprise de nettoyage digne des méthodes de certains « professionnels » des films de Besson.

Et il faut donc entrer dans un bureau-bunker, sans photocopies, ni appareil photo espion, ni microfilm pour lorgner sur, non pas 007, mais une centaine de noms compilés, « à liquider« . Condamnés au transfert…

Allez, aux suivants !

Parmi eux, on retrouve des visages qui jusqu’à présent étaient des vitrines de nos antennes – de journalistes en chroniqueurs – et pour qui Télématin rime cruellement aujourd’hui avec « télé d’hier ». La plupart d’entre eux n’avaient été titularisés que très récemment au sein de l’entreprise, après des décennies passées à incarner le réveil ou le programme de la télévision publique.

Merci à eux. 

Et surtout:

« Merci de sortir sans bruit, le placard est là-bas et on ne le condamnera que 15 mois après votre arrivée. C’est pour votre bien. Cordialement, Francetv »

Ces émissions-phares, comme la métaphore maritime le confirme, il y en a de moins en moins. Et toutes sont destinées à éclairer le Studio, avec ou sans LED.

On n’aura qu’à poser la question aux salariés de La Fabrique, à qui la maison mère et la filiale Studio se sont courageusement engagées à « recourir en priorité ».

Jusqu’à présent, on ne recourait qu’à leurs services. Exclusivement.

Est-ce là un signal discret que leur panier est percé, lui aussi ?

Cela justifie-t-il peut-être en partie que la Direction cherche à réviser l’architecture des comités sociaux et économiques ? 

D’abord un nom à part, puis une famille professionnelle, puis un CSE, puis une filiale ? Et après ?

Un PDV ? Un PSE, sans PEE et sans PERCOL ?

Nous appelons la Direction, une nouvelle fois, à reculer sur ce projet qui n’a ni l’approbation des collectifs, ni valeur ajoutée éditoriale et stratégique, hormis un dégraissage d’ETP et l’affaiblissement des collectifs, s’engageant tête-bêche vers un naufrage titanesque.

Nous rappelons aussi à tous les salariés visés que l’UNSA est à leurs côtés, à leur écoute et à leur service pour les défendre – individuellement et collectivement – afin de faire entendre leur voix et raisonner une Direction qui fait la sourde oreille tout en affichant des messages d’humanisme et d’éthique dans ses couloirs, sur les abribus … et arborant fièrement ses médailles en chocolat (label AOC).

Pour retrouver l’intégralité de notre liminaire au format .pdf, cliquez ici.