Il faut tout de même reconnaitre que les salariés de France télévisions traversent actuellement une période bien étrange. Une année débutée en fanfare avec une feuille de route qui a fait pschitt en CSE central et des jeux olympiques qui semblent être devenus l’alpha et l’oméga pour l’avenir de France télévisions. Pour de nombreux salariés c’est la certitude qu’après le 9 septembre 2024, les augures sont mauvais et que de nouvelles plaies s’abattront sur eux.
Il est vrai que depuis plusieurs années déjà, des nuées de sauterelles, de criquets et autres parasites ont dévoré tout ce qu’ils pouvaient à France télévisions. Et comme si cela n’était pas suffisant, aujourd’hui, un grand nombre de nuages noirs et menaçants obscurcit notre ciel avec la promesse d’un déluge qui se prépare.
Campus avec son Flex office, Tempo avec la disparition des éditions nationales de France 3, Ici avec la probable fusion de France 3 et France bleu, un nouveau plan d’économies de 200 millions d’Euros, la convention collective que notre présidente veut renégocier et maintenant le retour de la fameuse holding ressuscitée par la ministre de la Culture.
La coupe n’est pas encore assez pleine ?
Récemment, la présidente de France Télévisions a apporté son soutien à la création d’une holding, projet indispensable selon elle pour garantir l’avenir de l’audiovisuel public. Et il faudra que les choses aillent vite, après les jeux olympiques, bien sûr.
L’audiovisuel public, les missions de service public, parlons-en !
Qui s’en préoccupe le plus dans cette entreprise ?
Les salariés non ?
Des journalistes, des techniciens, des administratifs qui subissent sans broncher les décisions de la direction, la dégradation continuelle de leurs conditions de travail, des plans d’économies sans fin, des procédures incohérentes et des outils inadaptés qui pourrissent leur quotidien.
Qui se préoccupe de l’avis de ces salariés qui s’épuisent depuis des années pour continuer à remplir les missions de service public ?
Qui peut sérieusement penser aujourd’hui qu’une holding serait dans l’intérêt de l’audiovisuel public et de ses salariés ?
Une holding pour quoi faire ?
Pour voir les postes de directeurs pousser comme des champignons ?
Pour l’UNSA, la holding c’est non !