Liminaire CSE Siège – 6 et 7 janvier 2020
L’année commence dans un climat de tension sociale continue, et les premiers départs dans le cadre de la RCC à francetv interviennent en pleine période de grèves nationales sur une réforme des retraites provoquant l’inquiétude de ceux qui restent pour les années à venir et se reflète au sein de l’entreprise.
La refonte de la direction de la communication, suite à celle de la DGDAP, démontre de manière chiffrée qu’il y a une baisse des effectifs et il y a fort à craindre que cela engendre une charge de travail accrue.
Les manques d’effectifs sont déjà présents à francetv, dans des services parfois très récents, c’est notamment le cas à franceinfo, où le manque de moyens est criant, tant au niveau matériel qu’humain. Les espaces de travail, qui ont été prévus comme des décors pour la partie rédaction, ne sont pas aux normes et l’ergonome de la DSQVT l’a souligné dans son rapport rendu dans le cadre de la CSSCT du 5 novembre, avec des postes mal équipés et une exposition aux LED trop importante, tout en n’apportant pas un éclairage adapté au travail posté.
Elle a par ailleurs pointé que la régie avait été conçue à la hâte, pouvant engendrer des TMS (Troubles Musculo-squelettiques) et une fatigue oculaire importante. Elle a par ailleurs pointé qu’elle n’avait pas été consultée lors de la conception des espaces de travail de la chaîne et qu’il serait quasiment impossible de les améliorer sans changer totalement la configuration intiale. Franceinfo TV ne dispose même pas d’une salle de convivialité/repos alors même que ses salariés sont exposés à l’antenne sur la totalité de leur vacation travaillée. Facteur de stress, mais aussi de fatigue, les gens présents restant figurants en plus de leur considérable charge de travail.
Le facteur humain n’est vraiment pas ménagé, notamment à l’édition, où les burn-outs se multiplient suscitant de très longs arrêt maladie, faute d’un effectif suffisant et d’une planification adaptée au rythme de l’information en continu et des horaires décalés tournants.
Le secrétariat général, en s’adressant aux chargés d’édition (CDD notamment) lors d’une réunion visant à revoir leur planification dans le cadre de la saisine intersyndicale initiée lors du CSE de novembre, affirme créer de la ressource en allongeant leurs vacations de travail et leur planification hebdomadaire, allant jusqu’à revenir sur la semaine de 35h à 4 jours, sans avoir besoin de renforcer l’effectif à 2 chargés d’édition par tranche, ce qui était pourtant l’un des principaux points demandés.
La Direction est même allée jusqu’à incriminer l’implication des salariés en leur reprochant de ne pas appliquer leur planification en totalité alors même que leur charge de travail correspond à celle de deux personnes, et que la plupart d’entre eux ne peuvent toujours pas prendre de pause repas au bout de trois ans et demi d’existence. Un bel exemple de dialogue social, s’il en est !
Le mois de janvier comportant un grand nombre de réunions reportées le mois précédent, gageons que la Direction aura pris de bonnes résolutions et reverra son jugement sur ces questions.
L’UNSA demande par ailleurs à ce que ces questions fassent l’objet d’un point à l’ordre du jour lors du prochain CSE, afin que les élus puissent apporter leur éclairage et leur soutien aux salariés concernés face à la Direction, l’enjeu étant bien trop grave pour qu’on les laisse à leur sort quand l’objectif de fonctionner à l’économie a été clairement exprimé par l’employeur.