France Télévisions tire ce soir un trait sur 37 ans d’éditions nationales – et internationales – sur France 3. Le 12/13 et le 19/20 ne donneront plus rendez-vous aux téléspectateurs. Ces éditions avaient pourtant une belle audience et surtout une image positive auprès des téléspectateurs. Que va-t-il se passer à présent ?
Le 12/13 et 19/20 avait un public, aucun groupe audiovisuel public européen ne se serait privé d’un tel rendez-vous institutionnel. La France le fait !
Le tout dans un contexte de désinformation et de fake news grandissant, et de mainmise sur les médias par des industriels plus ou moins bien intentionnés. Voilà pour la faute morale.
Après avoir passé Soir 3 par la fenêtre, c’est aujourd’hui le dernier rendez-vous d’information de la soirée de France 3 qui est dissous dans l’acide de tempo. Et ses équipes priées d’aller se recaser ailleurs !
Pendant ce temps, dans les antennes régionales, les salariés se demandent comment elles vont produire plus d’une heure d’informations avec zéro moyen supplémentaires et des conditions techniques très incertaines.
L’impression que, depuis plusieurs années pour la direction de France TV, le « ils finiront bien par se débrouiller » est aujourd’hui devenu une doctrine. Voilà pour la faute sociale.
Toutes les organisations syndicales, tous les élus ont combattu le principe, puis le déploiement de Tempo, sans que la direction daigne les écouter ou négocier.
Finalement, rien d’étonnant tant le passage en force et le dédain des corps intermédiaires sont devenus la marque de fabrique de notre époque.
Alors certes, les préavis déposés jusque-là, n’ont trouvé ni l’écho, ni l’efficacité nécessaire face à ce projet mortifère, et il est probable que certains salariés se résignent et se disent que la Direction ne reculera pas et que cela ne sert à rien. Pourtant, il n’est pas question de baisser les bras, il s’agit de se positionner aujourd’hui pour que demain la Direction comprenne (enfin) qu’elle ne peut pas faire sans les salariés, voire contre.