Le cyclone Chido, qui a ravagé l’archipel de Mayotte ce samedi 14 décembre, a laissé derrière lui un paysage de désolation. Face à cette catastrophe sans précédent, l’UNSA France Télévisions exprime son soutien total à nos collègues mahorais et à l’ensemble des habitants de l’archipel durement touchés.
Des rafales dépassant les 220 km/h ont détruit des maisons en tôle, arraché des toits, coupé des routes, et anéanti des bidonvilles entiers. L’île est aujourd’hui un champ de ruines où l’eau et la nourriture manquent cruellement, tandis que le système de santé est totalement paralysé. Le bilan humain s’annonce tragique.
Selon le préfet François-Xavier Bieuville, interrogé par nos collègues de Mayotte la 1ère, « il y aura certainement plusieurs centaines, peut-être un millier, voire quelques milliers » de morts.
Un service public essentiel pour Mayotte
En ces temps de désolation, notre mission de service public est plus cruciale que jamais. Informer, relayer les appels à l’aide, maintenir le lien avec la population : autant de responsabilités vitales que France Télévisions doit pleinement assumer.
Comme en Nouvelle-Calédonie lors des émeutes de mai dernier, le travail des rédactions radio, TV et web s’avère indispensable – voire vital – pour accompagner la population. Mayotte la 1ère, premier média de l’archipel, doit pouvoir continuer à fonctionner dans des conditions dignes et sécurisées.
Nous appelons donc la direction de France Télévisions à agir immédiatement et à mobiliser tous les moyens nécessaires pour permettre à nos équipes de poursuivre leur mission malgré les dégâts matériels importants.
Priorité aux actions concrètes : France Télévisions doit agir
L’heure n’est pas à la polémique, mais à la solidarité et aux solutions. Nous demandons à France Télévisions :
- D’apporter un soutien matériel dès que possible pour réhabiliter les infrastructures dégradées de Mayotte la 1ère.
- L’ouverture des droits de diffusion des antennes via le numérique de Mayotte La 1ère partout dans le monde, pour que les Mahoraises et les Mahorais des autres pays puissent accéder à l’information de l’archipel en temps réel.
- De mettre en place un accompagnement psychologique pour nos collègues touchés, choqués et qui pour certains, pourraient être directement endeuillés par cette catastrophe.
Respect des droits des salariés
En parallèle, il est impératif de garantir le respect des droits de nos collègues à Mayotte :
- Aucun congé imposé : il est hors de question que les congés déjà posés soient utilisés pour couvrir cette période de crise.
- Soutien financier aux salariés précaires : CDD journalistes et PTA, et autres salariés vulnérables, doivent bénéficier d’une sécurité financière comme cela avait été fait durant la crise COVID.
Mobilisation générale : tous ensemble pour Mayotte
La solidarité ne doit pas rester un mot : elle doit devenir une action. Nous appelons chacun à se mobiliser pour soutenir nos collègues et plus largement les Mahoraises et les Mahorais.
Rejoignons les initiatives d’aide et démontrons, une fois de plus, la force de notre collectif et notre capacité à agir dans les moments difficiles.
