Le rôle d’un syndicat n’est pas de diriger les consciences. Il peut en revanche, mettre en garde, en connaissance de cause. L’avantage des périodes de crises, c’est qu’elles rendent les décisions plus simples et radicales.
Face au choix électoral qui se présente à nous, il y aura d’ici dimanche celles et ceux qui désormais ne se cachent plus et voteront pour Elle, celles et ceux qui souvent déçus voteront pour Lui et celles ; et ceux qui se placeront en dehors du débat et s’abstiendront. Par dégoût ou à l’inverse par espoir utopique d’un 3ème tour dans la rue.
Autant de choix qui sont possibles, et jusqu’à dimanche soir, sont légitimes parce que nous sommes encore en République, dans un système démocratique. S’ils le sont encore lundi matin, ce sera uniquement parce qu’une partie de la France aura fait barrage à la candidate, dont une des promesses les plus emblématiques, est le retour de la peine de mort en France par référendum – sans consulter ni parlement, ni conseil constitutionnel, c’est à dire hors de la constitution – Voilà qui devrait en dire long à celles et ceux qui se grattent la tête.
L’UNSA-FTV espère encore longtemps pouvoir critiquer la politique de sa Présidente, intenter des actions si nécéssaire, ou parfois fustiger les contorsions de certaines autres organisations syndicales. Surtout, l’UNSA-FTV espère encore longtemps défendre celles et ceux qui parmi nous en ont le plus besoin. Pour cela, encore faut-il vivre dans un état de droit. Pas chez Orban, pas chez Poutine, pas chez Maduro.
L’UNSA-FTV a bon espoir de pouvoir s’élever, à partir de lundi matin, contre la réforme de la redevance, promise par le Président sortant, et tout ce qu’elle va entrainer à sa suite pour l’audiovisuel public, qui reste un acteur essentiel de notre démocratie.
Pour pouvoir l’ouvrir, gueuler, protester, manifester, faire grève, faire son métier, travailler pour le public, encore faut-il exister. La promesse de La candidate de supprimer l’audiovisuel public, n’est cependant pas l’argument majeur pour voter contre elle. De notre part ce serait un simple réflexe corporatiste.
De tous les motifs valables, le premier est de faire barrage, une nouvelle fois, face à l’extrême droite, sans jamais s’habituer, sans jamais barguigner, faire barrage à celle et ceux, tapis dans son ombre, qui veulent nous monter les uns contre les autres, nous contre eux, et nous allier avec les pires.
La France de lundi se décide dimanche matin dès 8h dans l’isoloir. Nous sommes dans un de ces moments cruciaux où l’importance de l’enjeu indique que la meilleure façon de défendre notre démocratie est le bulletin de vote.