Tract intersyndical
Le 20 avril dernier, les syndicats de l’établissement France télévisions de Malakoff publiaient un communiqué intitulé “France Ô une ambition au service de l’Outre-mer après le 9 août”.
A mi-chemin de cette échéance, les salariés qui assurent la présence des Outre-mer sur la TNT dans l’Hexagone ne savent toujours pas si leur chaîne existera encore le 10 août.
La direction de l’entreprise a confirmé aux représentants du personnel avoir fourni au Ministère de la Culture – à sa demande – un projet pour une éventuelle poursuite de la diffusion. Depuis, tout le monde attend.
Condamnée il y a deux ans, France Ô survit. Le problème, c’est que derrière cette chaîne de télévision, il y a des salariés, hommes et femmes, techniciens, journalistes et personnels administratifs qui endurent ce compte à rebours.
Le lancement réussi le 3 juin dernier du nouveau portail des Outre-mer – oeuvre conjointe des équipes de Malakoff et des stations ultramarines – démontre la capacité d’innovation du service public. Un portail ne peut remplacer une chaîne de télévision, les publics auxquels chacun s’adresse sont différents. En revanche, Télévision et Web se complètent ! Avec la radio numérique, ils devraient constituer une offre tri-media exemplaire au service de l’Hexagone, des ultramarins, de leur diaspora et de tous ceux qui partagent affinité, intérêts et curiosité avec ces territoires.
Leur champ d’investigation est large. L’actualité, par exemple, nous le rappelle. Au moment où la France questionne son Histoire, la place du racisme et des discriminations dans la société, qui peut nier la légitimité des Outre-mer à faire entendre et partager leurs expériences et lectures sur ces sujets.
Malakoff, le 15 juin 2020