En prenant ses fonctions Michel Dumoret, nouveau Directeur de l’Info souhaite instaurer un dialogue régulier avec les syndicats et représentants du personnel. 1er round, l’UNSA a listé une série de sujets chauds qui semblent faire aussi partie des préoccupations du nouveau patron.
En premier lieu, nous avons insisté sur la nécessité de remettre la filière reportage – rédacteurs, JRI mais aussi OPS, monteurs – au cœur du process de fabrication de l’info. Moins de tranches de sujets et plus de vrais morceaux de vie.
Il nous apparait impératif de revenir à un principe de base : faire confiance à une équipe pour éclairer l’actualité depuis son point de vue et cesser de faire courir tout le monde partout, à grands frais pour boutiquer 1’30 en desk. C’est un pas à franchir pour toute la machinerie de fabrication au siège, c’est une volonté à assumer pour le patron de l’info.
La conséquence directe, c’est de reconnaître et valoriser les forces et les compétences de notre rédaction nationale. Elle baigne actuellement dans un océan de désillusions qui conduit à de régulières vagues de départs chez des collègues jeunes, expérimentés mais qui ne croient pas en une progression de carrière équitable.
Elles et Ils se donnent corps, agenda et âme, pendant des années de CDD, très mal payés, pour être intégrés, très mal payés et comprendre qu’ils ont ensuite le choix entre des cacahuètes ou des clopinettes. Partir loin de Paris ou de France TV pour une vie meilleure ou un meilleur salaire, s’impose rapidement au détriment de la passion et de la carrière.
Ce sont « cacahuètes et clopinettes » qui coûtent cher à la rédaction nationale de France TV. Elle investit beaucoup pour les former et les amener au niveau des grands magazines, des grands reportages. Dans son rôle de méchant flic, la DRH assume le rôle dévolu par la Direction de FTV de procéder à des économies de grande distribution, car les épiciers, eux, sont plus malins.